Prélèvement à la source : plus de 2 Français sur 3 y sont favorables
La majorité des Français approuvent le prélèvement à la source. Quelles sont leurs attentes et leurs craintes ?
Selon une étude* de Franfinance, 69% des contribuables Français saluent le prélèvement à la source qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Plus précisément, 85% des ouvriers et 77% des cadres et professions libérales sont favorables à cette mesure, contre seulement 60% des artisans, commerçants et chefs d'entreprise, et 51% des agriculteurs.
De nombreux avantages…
Pour 80% des Français, l’aspect pratique de la mesure constitue son principal avantage. En effet, l’impôt étant contemporain des revenus, les contribuables éviterons une forte régulation en fin d'année en cas d’augmentation, ou de payer plus que leurs moyens ne le permettent en cas de baisse de salaire ou de départ à la retraite.
52% des Français, et 77% des 18-24 ans, pensent également que le prélèvement à la source les libérera de certaines démarches administratives.…
mais quelques craintes
L’impôt à la source étant prélevé chaque mois sur le salaire des contribuables, 54% des Français ont l'impression que leur salaire va baisser, tout comme leur pouvoir d’achat.
49% des français craignent également que leur employeur n’ait accès à des informations confidentielles les concernant. Pour pallier à ce problème, l’État a mis en place un taux d’imposition « neutre », similaire au taux applicable à un célibataire sans enfant. En choisissant cette option, le contribuable s’assure que son employeur ne peut pas avoir connaissance d'autres revenus perçus, dus à son patrimoine ou à sa situation familiale par exemple.
Il faut cependant bien réfléchir avant de faire ce choix, car le taux neutre ne prend pas en compte le quotient conjugal et familial. Vous devrez donc faire ajuster vous-même votre impôt sur le revenu, et risquerez une majoration en cas d’oubli.
* Étude réalisée sur un échantillon représentatif de la population française soit 1 008 personnes âgées de 18 ans et plus. Données récoltées en septembre 2018.
(Les Echos, Hélène Dupuy, 20 septembre 2018)