Obtenir les meilleures conditions de crédit
Pour obtenir un « oui » du banquier et décrocher un « bon » taux, mieux vaut soigner son profil. Fini les crédits à 110 % frais de notaires inclus. Désormais, les droits de mutation doivent toujours être autofinancés. Voici les avantages à mettre en avant dès la constitution de son dossier de demande de crédit.
Un apport personnel dopé
A peine 5 % des banques financent intégralement le prix d’un bien immobilier. Pour obtenir un bon taux, il faut non seulement régler comptant les frais de notaire, mais disposer d’un solide apport personnel. Pour décrocher les meilleures conditions, mieux vaut disposer de 20 % ou plus. Dans une même banque, et pour une durée de crédit équivalente, l’écart de taux peut être de 0,4 % selon la part de fonds propres apportés par le client de l’opération.
Un historique bancaire irréprochable
Plus regardant qu’il y a quelques années, les établissements financiers prêtent davantage aux « fourmis » qu’aux « cigales ». La bonne tenue de ses comptes bancaires constitue donc un avantage. Mieux vaut ne pas présenter les trois derniers relevés de compte dans le rouge, le tout assorti d’une collection de crédits à la consommation.
La construction d’une épargne personnelle
Vous disposez d’une épargne placée en produits financiers ? C’est un atout à mettre en valeur. Même si ces produits ne seront pas « cassés » pour financer l’achat immobilier, ils témoignent de votre capacité d’épargne. Pour négocier de bonnes conditions auprès d’une « nouvelle » banque, n’hésitez pas à indiquer que vous êtes en mesure de rapatrier les avoirs chez elle.
S’endetter sur moins de vingt ans
Les meilleurs taux s’obtiennent sur les durées les plus courtes. Toutefois, les circonstances peuvent contraindre à emprunter sur des durées plus longues et il ne faut pas oublier que, même si une banque prête difficilement sur vingt-cinq ans, on peut caler son emprunt sur une durée comprise entre vingt et un et vingt-quatre ans.
Afficher une situation professionnelle stable
L’ancienneté dans son métier ou son entreprise rime pour la banque avec une stabilité des revenus. Les banques sont attentives au secteur d’activité dans lequel travaille le candidat emprunteur. Pour les professions libérales, les banques demandent des bilans comptables sur les quatre ou cinq dernières années, contre deux ans précédemment.
Faire appel à un courtier
Pour dénicher le taux le moins cher, il convient de mettre les banques en concurrence, la sienne comprise. On peut effectuer soi-même la tournée des établissements. Pour ceux qui manquent de temps, cette mission peut être confiée à un courtier en prêts immobiliers. Accessible sur Internet ou en agence, ce professionnel se rémunère de deux façons. D’abord auprès du particulier. Au lieu de payer les frais de dossier à la banque, ce dernier les règle au courtier. Ensuite, ce professionnel est commissionné auprès de la banque en tant qu’apporteur d’affaires.
Les chiffres
20 % d’apport : à partir de 20 % d’apport personnel, les taux d’intérêt deviennent vraiment plus compétitifs.
1 % de hausse des taux d’intérêt diminue de 7 % le pouvoir d’achat immobilier.
(Les Echos Patrimoine – juin-août 2013)