Longs séjours : toute la planète en résidences
Les résidences urbaines montent en gamme et sont très appréciées pour les missions professionnelles de plusieurs mois. À travers leurs services ou leurs décors de plus en plus contemporains, elles s’attellent à ne pas faire paraître le temps trop long aux voyageurs d’affaires éloignés de chez eux.
Le repos du 'road warrior'
Leurs studios et appartements, plus vastes qu’une chambre d’hôtel classique, disposent en effet des basiques de la vie de tous les jours, une petite cuisine, quelquefois un lave-linge/ sèche-linge quand celui-ci n’est pas mis en commun dans un espace réservé. Grâce à cela, les voyageurs ont toute liberté de rester tranquillement à se détendre plutôt que de sortir dîner en ville. La formule plaît, surtout aux “road warrior”, ces très grands voyageurs qui ont vu des milliers de chambres dans leur vie professionnelle, qui se sont retrouvés seuls attablés dans des centaines de restaurants.
Pour tous ces cadres assignés plus ou moins longtemps à résidence, ces établissements jouent sur leur côté familial, bon enfant.
Au final, il n’y a d’ailleurs pas que Coco Chanel ou Michel Polnareff pour apprécier la vie à l’hôtel. Bien qu’elles soient généralement moins luxueuses que le Ritz ou le Royal Monceau, certains clients se sentent si bien dans leur résidence qu’ils y restent.
Expatriations temporaires
À travers les résidences hôtelières, les entreprises trouvent le moyen d’offrir à leurs collaborateurs ce sentiment d’être chez eux, même lorsqu’ils sont en voyage. Ce qui répond aussi à l’évolution du marché du travail. En Europe, comme il est relativement aisé de passer la semaine à travailler loin de chez soi et de regagner ses quartiers le week-end, les missions courtes, mais régulières se développent. Conquête de nouveaux marchés, fusion à gérer, projets courants sur plusieurs mois : selon un sondage réalisé par ECA International, 60 % des sociétés dans le monde s’attendent à voir une croissance des expatriations temporaires dans les années à venir.
En plus de correspondre aux besoins de leurs cadres nomades, l’hôtellerie long séjour a aussi de nombreux arguments financiers à faire valoir pour séduire les entreprises. Ainsi, aux prix dégressifs avantageux s’ajoute la perspective de notes de frais moins conséquentes, les voyageurs se rendant moins au restaurant. La clientèle affaires étant la cible principale des établissements longs séjours, leurs résultats confirment l’adoption du modèle par les grandes sociétés.
Si les voyageurs ont eu le temps de découvrir, puis d’apprécier ce concept, une nouvelle étape s’annonce. Car, après la fonctionnalité des premiers temps, les résidences s’enrichissent d’une touche très nette de modernité.
Chic et Lifestyle
Cette montée en gamme n’est pas limitée au haut du créneau. “Nous faisons évoluer l’aménagement de nos appartements, explique Laurent Noiriel, directeur général adjoint de Réside Études. Nous installons des lits de 160 cm dans nos nouvelles résidences Séjours et Affaires et de 2 m dans nos établissements trois-quatre étoiles Residhome.” Bureaux et canapés sont aussi supprimés, remplacés par une table ronde autour de laquelle trois personnes peuvent s’asseoir.
Il ne faut pas être grand clerc pour deviner les destinations prioritaires pour ces grands acteurs. Elles correspondent au top 20 des villes d’affaires européennes.
France
Des acteurs pleins d’ambitions
Acteur clé du long séjour en France avec son enseigne économique Séjours et Affaires et sa marque milieu de gamme Residhome, le groupe Reside Études poursuit aussi son développement.
En 2015, de nouveaux établissements sont attendus à Nanterre pour Residhome et à Massy du côté de Séjours et Affaires. Six autres sont au programme des deux prochaines années, la stratégie du groupe étant de compléter son offre en région parisienne ainsi que dans des grandes métropoles comme Nice ou Bordeaux tout en ajoutant des Residhome là où le groupe n’est présent qu’avec sa marque Séjours et Affaires.
(www.voyages-d-affaires.com- Arnaud Deltenre – 6 aôut 2015)