Les renégociations de crédits immobiliers vont se poursuivre
ImprimerMalgré la baisse des taux, et l’incitation à reconstituer leurs marges, les banques devraient se prêter au jeu des renégociations.
Les baisses successives de taux du crédit immobilier rendent de plus en plus intéressant pour les emprunteurs de renégocier leur crédit afin d’en abaisser le coût. Selon l’Observatoire Crédit Logement-CSA, l’activité du crédit immobilier a ainsi été portée par des opérations de renégociation à hauteur de 30 % en 2013.
Au premier semestre 2014, la part est retombée à 15 %, ce qui reste important (la moyenne étant comprise entre 6 et 10 %), avant de remonter en flèche ces dernières semaines pour atteindre entre 20 % et 25 %.
Racheter son crédit immobilier et en contracter un nouveau peut se révéler avantageux pour les clients. A condition, explique Philippe Taboret, directeur du courtier Cafpi, de pouvoir jouer sur deux des trois « serrures » du crédit : le taux d’intérêt, la durée et le montant du prêt. Concernant le taux d’intérêt, il faut entre 0,8 et 1 point en moins pour que la renégociation soit intéressante.
Les banques ont, en revanche, peu intérêt à renégocier car ces opérations rognent sur leurs marges dans un contexte où elles sont incitées à les reconstituer. C’est, notamment, une obligation si elles veulent pouvoir titriser leurs prêts immobiliers, c’est-à-dire assembler des crédits pour les revendre sur les marchés afin d’alléger leurs bilans par la même occasion.
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Conquérir et fidéliser les clients
Capter la clientèle est d’autant plus déterminant que les Français ont tendance à tout regrouper dans la banque où ils ont contracté un crédit. Au moment de renégocier, les clients font le tour des établissements, ce qui constitue donc une opportunité pour conquérir de nouveaux clients.
(E. Gz. - Les Echos – 23/07/2014)
