ÉPARGNE DES FRANÇAIS : PEUT-ON LA MOBILISER ?
ImprimerEstimé à près de 200 milliards d’euros, le surcroît d’épargne accumulé par les Français durant la crise sanitaire suscite de nombreux débats quant à sa mobilisation en phase de relance économique.
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LA BRÈVE RÉSIDE ÉTUDES
Mis à jour le 11.03.2021 à 09:35
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Selon un récent sondage,2 Français sur 3 prévoient de moins consommer pour plus épargner en 2021.
Alors que le montant de la « dette COVID », estimé entre 170 et 200 milliards d’euros, fait craindre la nécessité de hausses d’impôts pour y faire face, on comprend que l’« épargne COVID » accumulée durant la crise fasse l’objet de réflexions quant à sa mobilisation.
D’un côté, de nombreuses voix s’élèvent ainsi en faveur d’une taxation de ce surplus d’épargne sur le modèle de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), certains évoquant la mise en place d’un prélèvement uniforme sur les comptes à vue au-delà de 100.000 euros ou la création d’obligations COVID imposées aux plus aisés.
À l’opposé, beaucoup mettent en garde contre la tentation d’accroître une pression fiscale réputée pour être la plus élevée de l’OCDE, tant sur les revenus que sur le patrimoine, le phénomène de non-consentement à un impôt considéré comme trop élevé s’étant déjà vérifié par le passé, les Français les plus riches gelant alors leurs disponibilités dans une position d’attente plutôt que de les investir dans l’économie réelle.
Le gouvernement ne serait pas enclin, dans l’immédiat, à privilégier une hausse d’impôt, et semble plutôt réfléchir à d’autres pistes afin de faire circuler l’épargne disponible vers l’économie réelle.
Un premier type de solutions aurait pour but de « flécher » cette capacité d’investissement vers les petites et moyennes entreprises en besoin de financement grâce à des incitations fiscales poussant les contribuables à y investir par le biais par exemple d’un relèvement du plafond du PEA ou la création d’un nouveau livret « C » (pour COVID) réglementé.
Un autre axe étudié de près par le gouvernement concerne la transmission, l’épargne étant principalement détenu par les aînés alors même que la consommation diminue avec l’âge et que, la population vieillissant, on hérite aujourd’hui entre 65 et 70 ans, soit bien plus tard que les générations précédentes.
Ainsi, l’assouplissement des critères de donation et notamment leurs seuils d’abattement ainsi que la durée minimum pour bénéficier d’une exonération de droits entre deux donations successives permettrait-il de faciliter la circulation du patrimoine entre générations en en anticipant la transmission.
Bien que les discussions sur ces divers types de mesures n’en soient qu’à leur début, il est intéressant d’observer qu’au travers de la crise sanitaire et du choc systémique qu’elle entraîne, elle constitue, aussi, un accélérateur de solutions en matière d’épargne productive.
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Ces brèves et articles ne constituent pas forcément l’expression ou le reflet des positions ou opinions propres de l’entreprise.
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Pour aller plus loin :
- Article« Bercy veut pousser les Français à dépenser l’épargne accumulée pendant la crise »by Renaud Honoré dans Les Échos du 1ermars 2021 https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/bercy-veut-pousser-les-francais-a-depenser-lepargne-accumulee-pendant-la-crise-1294120
- Article« Une majorité de Français va continuer à épargner en 2021 »dans MIEUX VIVRE VOTRE ARGENT du 4 février 2021https://www.mieuxvivre-votreargent.fr/autres-placements/2021/02/04/une-majorite-de-francais-va-continuer-a-epargner-en-2021/
- Article «L’évolution de l’épargne en France» par Pauline Bouisset sur le site PARTAGEONS L’ÉCO du 11 janvier 2021
https://partageonsleco.com/2021/01/11/levolution-de-lepargne-en-france-graphique/
