Crédit immobilier : les effets bénéfiques du Brexit
Une nouvelle baisse surprise en juin amène les taux des crédits immobiliers à des niveaux inconnus jusqu’à aujourd’hui. Mais les taux pourraient encore enfoncer des planchers à la rentrée, effet collatéral bénéfique du Brexit.
1,60 % : c'est le taux moyen (hors assurance) constaté en juin 2016, pour les crédits du secteur concurrentiel contre 1,77% en mai 2016. A 1,62 % pour l'accession dans le neuf et 1,59 % pour l'accession dans l'ancien, « la baisse des taux a donc repris à un rythme soutenu. Elle ne peut que surprendre car elle amène les taux a des niveaux inconnus jusqu'alors : ils sont 3,5 fois moins hauts que ceux observés au début des années 2000 », affirme l'Observatoire. Une baisse qui répercute la faiblesse des taux constatée sur les marchés obligataires. Toutes les catégories de prêts ont bénéficié de la baisse des taux, même les durées les plus longues.
« Dans la très grande majorité, nos partenaires bancaires ont appliqué des baisses à leurs barèmes, portant les moyennes affichées à des nouveaux records jamais atteints» confirme Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com. « Ainsi, les taux des crédits immobiliers affichent des baisses comprises entre 0,05% pour la durée 25 ans et 0,10% pour l'ensemble des durées jusqu'à 20 ans » ajoute Hervé Hatt, Président de Meilleurtaux.com.
La tendance baissière ne devrait pas s'interrompre pendant les vacances. « Contrairement à ce que nous avions connu au début de l'été 2015, quand les banques avaient remonté leurs barèmes afin de diminuer le volume d'entrée des nouveaux dossiers, la situation est aujourd'hui totalement différente » estime Maël Bernier. « En effet, les banques restent dans une phase de conquête active avec des taux toujours en baisse, et tout juste constate-t-on ici ou là dans quelques caisses régionales un léger allongement dans le traitement des dossiers ; mais ce n'est absolument pas de la part des banques une façon de bloquer les flux entrants et aucune d'entre elle ne nous a indiqué vouloir ralentir sa production dans le courant de l'été» explique-t-elle.
(Les Échos – Marie-Christine Sonkin – 05 Juillet 2016)